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L'accessoire BDSM pour vos jeux et vos envies de soumission

Employée pour soumettre, balader, apprivoiser... La laisse est un accessoire qui ne sert pas qu'aux animaux. Aujourd'hui, il s'agit d'une contrainte très en vogue dans le bondage.

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L'empreinte de l'esclavage dans le BDSM

À l'origine, la laisse est un lien détendu qui est noué autour du cou d'un animal pour guider ses déplacements selon le bon vouloir de son maître. Cela permet notamment de balader son animal de compagnie sans entraver totalement sa liberté de mouvement, mais en l'empêchant toutefois d'agir à sa guise. Elle existe en de nombreux modèles pour s'adapter à tous les gabarits et s'utilise aussi bien pour se promener que pour dresser l'animal. Toutefois, cela n'a pas toujours été sa seule utilisation.
Si la laisse a été utilisée pendant les années d'esclavage sur les humains, elle est désormais employée de manière consentie. En effet, la laisse est toujours utilisée dans ce but, mais pour le plus grand plaisir des fétichistes, ces adeptes de pratiques BDSM, qui auront approuvé à l'avance cet usage. Cet outil est de ce fait devenu un accessoire bondage avec le temps : cela veut dire que, s'il est toujours associé à sa fonction première, le contrôle qu'il exerce est désormais réservé au plaisir et non à l'exploitation forcée de l'être humain. En d'autres termes, il est normal d'être attiré par cet accessoire, puissant symbole de la soumission et de la domination.

Les différents attraits pour la laisse

La définition de "tenir quelqu'un en laisse" est de l'empêcher d'agir librement. Si cette expression est imagée, elle n'en devient pas moins littérale quand il s'agit de bondage. Les adeptes de BDSM voient dans l'esclavage consenti une forme de jeu de rôle. Le plaisir est trouvé dans la relation entretenue entre les deux partenaires, dans le rapport de domination/soumission ainsi que le contrôle total exercé.
La laisse est généralement rattachée à un collier spécifique comprenant un anneau en D ou ou O, lequel peut être un simple jouet sexuel, ou un symbole. Il peut donc s'agir d'une séance bondage classique, ou bien être question de relation. Dans le milieu BDSM, offrir un collier est d'ailleurs l'équivalent d'une bague de fiançailles, car il désigne un profond signe d'appartenance. Du reste, celui-ci est souvent cadenassé, et seul le maître possède la clé permettant de le lui retirer.
Le collier, quand il est couplé à une laisse, peut avoir plusieurs significations. Il peut s'agir d'un accessoire sexuel ou bien un signe d'appartenance entre le maître et le soumis, à la manière d'un cadeau. Ainsi, il peut aussi exprimer l'engagement, le statut ou le rôle d'une personne dans sa relation BDSM. Pour l'esclave, il s'agit avant tout d'un accessoire pour dresser et soumettre : la laisse est employée pour exercer une domination constante, et celle-ci peut être changée ou ajustée en fonction du comportement de l'esclave. Dans le cas des jeux d'animalisation, la laisse est un signe de soumission au maître et peut servir à balader l'homme devenu animal, ou le contraindre.

L'emploi de la laisse dans une séance BDSM

Du simple objet de contrainte au véritable engagement, la laisse comme son collier ne se limitent pas à une seule utilité. Par ailleurs, la seule limite à son exercice est l'imagination des partenaires. La laisse en elle-même est un accessoire muni d'un mousqueton que l'on accroche majoritairement à un collier muni de boucles. Parfois, les laisses sont scellées à ces colliers, à d'autres contraintes comme des menottes, ou encore un harnais.
L'usage le plus fréquent de la laisse est paradoxal : il s'agit de libérer le soumis de ses responsabilités pour remettre son destin entre les mains de son maître. Outre l'aspect psychologique, c'est avant tout pour éduquer et dresser le soumis que la laisse est utilisée. Le dominant lui donnera alors l'ordre de se tenir à tel endroit, de ne pas bouger, ou bien se servira de la laisse pour attirer son partenaire à lui. Il pourra aussi attacher son esclave ou son chien, selon le rôle voulu, à un endroit précis et lui demander de venir chercher une chose hors de portée. Le plaisir sera alors perçu dans la détermination du soumis de se démener pour obéir, et le pouvoir exercé ainsi que l'image inaccessible renvoyée par le dominant.
Une autre pratique très courante de la laisse consiste à l'employer dans des jeux de rôle. En donnant, par exemple, le statut de chien ou de chat à un soumis, le maître pourra exiger de lui une promenade dehors, ou bien à domicile. La laisse peut diriger, contraindre, servir d'élément de dressage, ou bien d'accessoire pour humilier et punir. Dans ce cas, le maître usera de son autorité pour contraindre le chien ou la chienne à manger au sol, dans une gamelle, à aboyer, à ramper... À agir en tant qu'animal.
Des jeux plus doux peuvent aussi être exercés, notamment avec les laisses rattachées à d'autres accessoires que le collier. Une laisse maintenue à des pinces à tétons, par exemple, permettra de sévir tout en contrôlant les mouvements du soumis à l'aide d'un petit geste de la main. Sinon, une lanière fixée à des menottes ou autres sangles aura pour effet de le contraindre au maximum et de lui donner une allure de prisonnier.

Choisir sa laisse pour les jeux érotiques

Quel qu'en soit l'usage, cet accessoire mérite d'être sélectionné avec soin, selon les goûts de chaque partenaire et d'après certains critères.

En fonction de la matière

Les laisses en cuir sont les plus courantes, car il s'agit d'une matière noble et souple qui ne blesse pas, en plus d'être confortable. La lanière peut être entièrement en cuir et se terminer par un mousqueton, ou bien avoir une poignée en cuir ferme et un lien fait d'une chaîne. Le cuir est par ailleurs plus léger que la chaîne, et peut servir de fouet si le mousqueton est gardé dans la main. La chaîne, quant à elle, est plus lourde et peut jouer sur : les sensations de métal froid sur la peau, l'entrave psychologique liée au matériau, ou encore sur le son produit par les maillons de la chaîne.
Le cuir est en général noir ou rouge, mais peut être décliné en différents coloris. On retrouve parfois même de la dentelle par-dessus pour un aspect plus boudoir. La chaîne en métal n'a pas le luxe d'être customisée, mais elle plaît autant que le cuir pour son apparence brute, sauvage. Les fétichistes témoignent en général beaucoup plus d'intérêt pour les laisses en cuir ou en métal que pour celles en plastique ou en "peluche" (terme utilisé dans le milieu BDSM pour désigner la fausse fourrure).
La meilleure matière, cependant, est celle dans laquelle vous vous sentez le plus à l'aise. Faites quelques essayages avant de vous décider : cela peut même être en caoutchouc ou en PVC si c'est ce que vous préférez. Pour les plus expérimentés, une corde et un nœud shibari peuvent servir de collier et de laisse.

La taille idéale

La moyenne d'une laisse est d'environ 90 cm à 100 cm de longueur. Certaines sont d'ailleurs réglables, mais tout dépend des jeux et de l'utilisation que vous en faites. Il vaut mieux, en général, en prendre une légèrement un peu plus longue et la raccourcir autour du poing, qu'une trop courte qui n'aura pas l'effet escompté. De plus, même si l'objectif est d'exercer un contrôle et d'entraver les mouvements du soumis, il vaut mieux toujours conserver un peu de lest pour des raisons de sécurité.
La taille de la dragonne n'a pas une grande importance sur la prise en main, tant qu'elle n'est pas trop longue pour empiéter sur la longueur de la lanière. Il faut seulement penser à vérifier que le mousqueton est solide et pas trop épais, de manière à pouvoir s'accrocher à toutes les boucles et sangles.

Les accessoires indispensables

La prise en main, comme le mousqueton, sont des détails évidents mais obligatoires. Le maître doit pouvoir conserver une excellente maîtrise de la laisse en toutes circonstances pour éviter un accident. Par exemple, si une chaîne est un peu trop tirée et qu'elle lui glisse des doigts, cela pourrait blesser l'esclave en retombant. Il faut donc vérifier que la dragonne est bien présente et maintenue. Celle-ci, au même titre que le mousqueton, doit par ailleurs être scellé dans une boucle et non collée ou cousue, pour éviter les risques de déchirement.

Les mesures de sécurité

On ne suspecte pas qu'il puisse y avoir des risques avec un tel objet, et pourtant : comme tout ce qui consiste à contrôler quelqu'un ou à lui enserrer le cou, il est nécessaire de faire attention. La première chose à faire est donc de prendre les mesures du cou de votre soumis et de mesurer environ 2 cm au-dessus de la base la plus large. Si toutefois, vous préférez que le collier soit bien serré, alors optez pour une base réglable ou stretch. Veillez à toujours pouvoir glisser deux doigts dessous et à ne pas empêcher la déglutition. Ensuite, accrochez le mousqueton de la chaîne sur une boucle conçue à cet effet, qui ne risquerait pas de blesser le soumis ou bien d'être gênant pour lui.
Ne tirez jamais d'un coup sec sur la lanière, au risque de créer des dommages, parfois irréversibles, sur les cervicales, les vertèbres et la mobilité. Il faut être doux, ou un peu sec, mais toujours se limiter à la résistance naturelle de l'autre. N'hésitez pas à œuvrer progressivement et à faire quelques tests avant de vous lancer dans une séance bondage ou SM.
N'accrochez jamais la laisse en hauteur, quand le soumis est par exemple sur la croix de Saint-André, ou suspendu. Il faut toujours qu'il y ait de la marge, du mou dans la lanière, au risque de le blesser. De la même manière, n'oubliez pas que la différence de position à quatre pattes et debout peut exercer une pression sur les cervicales ou créer un malaise chez le soumis. Si vous voulez maintenir sa tête droite, donnez plutôt un ordre et gardez la chaîne tendue sans pour autant tirer fort dessus.
Il arrive aussi que la personne soit allergique à la matière : si vous voyez la peau rougie, violette ou striée, que des plaques apparaissent dessus ou qu'elle démange, alors il vaut mieux enlever les accessoires et en chercher qui soient conçus avec des matériaux facilement supportés.
Enfin, il s'agit d'une sécurité courante dans tous les jeux SM et de bondage, mais le safe word est indispensable. Convenez à l'avance d'un mot, d'une couleur ou d'un objet à brandir au cas où les choses se passeraient mal.